Dépasser l'opposition entre logiciels libres et logiciels propriétaires

Sur la différence entre le droit anglo-saxon et Français, vous êtes imprécis.

En France, on distingue les droits patrimoniaux et les droits moraux :

  • Les droits moraux en France sont bien perpétuels, inaliénables et imprescriptibles (source : Wikipedia). Cependant, dans le cas du droit d’auteur spécifique au logiciel, le législateur français a supprimé quasiment tous les droits moraux, à l’exception du droit de paternité (droit d’être cité comme l’auteur de l’oeuvre).
  • Les droits patrimoniaux, à l’inverse, sont parfaitement cessibles et commercialisables, et se comportent de manière très similaires aux pays anglo-saxons.

Sur l’enregistrement, ce que vous dites est faux. Comme en Europe, la protection par le copyright s’applique aux USA dès la création et la fixation du travail sur un support physique, dès lors qu’elle est prouvé aussi. Il en va ainsi dans tous les pays adhérant à la Convention de Berne.

Source: Wikipedia

Under the Berne Convention, copyrights for creative works do not have to be asserted or declared, as they are automatically in force at creation: an author need not « register » or « apply for » a copyright in countries adhering to the Berne Convention.[12] As soon as a work is « fixed », that is, written or recorded on some physical medium, its author is automatically entitled to all copyrights in the work, and to any derivative works unless and until the author explicitly disclaims them, or until the copyright expires.

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Quel drôle de modèle où des programmeurs super compétents doivent faire un autre boulot pour vivre… Sans moi !

Pourquoi opposer rémunération et plaisir ?

Que c’est réducteur ! Mais c’est le monde de la recherche.

Oui mais je ne parle pas de cela, je dis que si la communauté se désintéresse d’un projet libre vous ne serez pas plus avancé qu’avec un logiciel commercial. Ce que vous dites est très théorique, dans la pratique si un logiciel libre s’arrête vous arrêterez de l’utiliser. Dans ma société par exemple nous avons longtemps utilisé CVS qui nous posait plein de problèmes. CVS a été remplacé par SVN qui utilise d’autres concepts et qui nous a posé d’autres problèmes. Hé bien on a suivi et on a eu la même impression que si c’était un éditeur qui nous fait passer d’un outil à un autre. On ne s’est pas dit qu’on allait reprendre les sources de CVS et le faire évoluer nous même.

Dans notre cas l’APP nous sert surtout à proposer à nos clients l’accès aux codes sources en cas de défaillance technique ou économique de notre part.

Nordine ne les oppose pas, il les distingue. Et il a raison puisque ce sont deux choses différentes.

Vous mélangez le logiciel qui manipule les données, et les données résultantes de la manipulation. Ce qui est important c’est que les données soient accessibles et que le format soit ouvert. Maintenant je rejoins NBH, le logiciel n’est qu’un outil de manipulation. Si un logiciel ne me plait plus, j’en prends un autre avec les mêmes données donc sans perte.

Le monde de la recherche a pour vocation de valider des concepts, éventuellement en écrivant des logiciels libres, et cela fait partie du travail de chercheur. Un chercheur n’est pas censé écrire du code qui n’est pas dans le cadre de ses travaux de recherche.

Ce qui n’est malheureusement pas toujours possible !

Ah ! Intéressant. Faut que je le dise à mes amis chercheurs afin qu’ils arrêtent immédiatement !

Mais qu’est ce qui vous empêche de publier vos logiciels sous une licence libre ?
De toute façon, si vous faites du développement spécifique, je ne vois pas quel est le problème, à part une crainte de changement de prestataire lors de la vie du projet, ce qui est exactement le cas que vous avez décrit.
Le logiciel libre oblige à se passer des modèles du type rente de situation et c’est un aspect qui freine à son adoption, je vous comprends !

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Il y aussi des développeurs de logiciels libre qui gagnent tellement bien leur vie en faisant du logiciel libre que ça leur en laisse plein de temps pour en faire d’autres :slightly_smiling:

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Bonsoir,
Je vous rassure, je ne mélange rien. Mais vous m’avez peut-être mal compris.
Que je puisse récupérer mes données (et avec n’importe quel autre logiciel), c’est le minimum que l’on puisse attendre d’un logiciel, ceci semble admis par la majorité aujourd’hui (ça n’a pas été toujours le cas et certains ne sont pas encore convaincus ou n’ont pas encore compris son importance). Mais, comme je l’explique, ce n’est pas l’unique chose que j’attends d’un logiciel : j’attends à ce qu’il ne fasse pas autre chose avec mes données (mon information) que ce à quoi je m’attends et je veux être en mesure de vérifier cela (espionnage, mouchardage, détournement d’informations, modification volontairement erronée de l’information etc…).
Je me répète, mais aujourd’hui l’information est devenue vitale pour toute entreprise comme pour tout état. On ne peut pas se permettre de la laisser traiter par un outil dont on ne connaîtrait parfaitement le fonctionnement.

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Amusant. Ceci est peut-être vrai pour « monsieur tout le monde », mais dans le cas d’une entreprise ou d’une institution (ce qui nous intéresse ici) , je vous assure qu’il n’y a aucune difficulté à soit reprendre le code elle même, soit à trouver une S2L pour pérenniser le travail fait sur un logiciel libre (justement parce le code source est disponible). Dans le cas du logiciel propriétaire, je vous laisse imaginer une solution ;o)
Il faut arrêter de penser qu’un logiciel libre n’est qu’un logiciel gratuit, c’est faux, il n’est pas cela, il est beaucoup beaucoup plus que cela.

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?? Puis que le logiciel est libre je ne vois pas comment la récupération des données et des traitements pourrait s’avérer compliquée? Vous savez la France dispose de quelques informaticiens capables de lire/modifier/améliorer les lignes de codes de ce logiciel, voir même de continuer à le faire vivre.
Alors que dans le cas d’un logiciel propriétaire ce sera plus que sûrement beaucoup beaucoup plus compliqué et bien plus cher encore.
Il faut arrêter de penser qu’un logiciel libre est gratuit, c’est faux. Il y a toujours quelqu’un qui a payé, qui paye et qui payera pour ce logiciel. La différence c’est que tout le monde peut participer, chacun avec ses compétences et/ou ses moyens mais cela pour le bénéfice, la sécurité et la liberté de tous.

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Mais pendant la période où vous aurez utilisé le logiciel, aurez-vous été en mesure de connaître précisément l’usage qu’il fait de vos données ? C’est cela qui est important.

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3 type de production logicielle :
LOGICIEL FERMÉ = Dont le code est fermé et détenu par un propriétaire (droit d’user et d’abuser).
LOGICIEL OPEN SOURCE = Dont le code est ouvert et détenu par un propriétaire (droit d’user et d’abuser).
LOGICIEL LIBRE = Dont le code est ouvert et non appropriable.

Tout logiciel est interchangeable, question de temps. La question est : quel type de production que l’on souhaite ?

Il faudrait peut-être arrêter de redéfinir des termes qui sont déjà connus et dont une définition est déjà partagée par tous. Tous les logiciels (à part ceux dans le domaine public) sont soumis à un droit de copie qui appartient à au moins une personne (morale ou physique). Un logiciel libre est tout à fait appropriable, par son propriétaire actuel. À titre d’exemple ma société développe une librairie en C nommée Lasso qui est sous licence AGPL, développée sur une forge publique, mailing list, communauté de contributeurs et d’utilisateurs, mais nous vendons par ailleurs des licences dites « propriétaires » à des équipementiers ou des grands comptes, sachant qu’ils ne seront jamais en concurrence avec nous sur ce secteur, et que de fait ils ne contribuent jamais, ce n’est pas dans leur moeurs et ils doivent considérer que ce qu’ils construisent autour de notre librairie est critique pour eux, grand bien leur fasse. Ça nous oblige juste à un espèce de contributor agreement, nous n’acceptons les contributions que sous licence MIT (pour pouvoir relicenser derrière). Le jour où le soft ne sera pas à 99% issue de notre travail peut-être qu’on arrêtera et qu’on fera de l’AGPL pure, je pense que d’ici là la librairie sera obsolète.

Pour revenir au sujet le libre ce sont les 4 libertés fondamentales, point barre, en dehors de ça c’est propriétaire; les licences libres copyleft (GPL, etc…) ou pas (BSD, MIT, etc…) assurent toutes cela. La licence GPL est simplement un peu plus combative dirons-nous :slight_smile: Pour moi le qualificatif open-source concerne plus l’auteur original ou les leaders du projet et leur approche de la gestion de la communauté, et ça ne peut concerner que des logiciels qui sont eux même libre sur le fond, mais moins sur la forme, sinon c’est juste du propriétaire. On voit bien la différence entre un projet où le coté libre ne va servir que de marche-pied pour un business qui n’est lui pas du tout ouvert (allez je cite Alfresco par pure méchanceté, mais il y a pire) avec l’idée que potentiellement si le leader déconne on pourra forker (mais bon quand une grosse partie des plugins importants sont propriétaires ou qu’on est couvert de contrainte contractuels pour ne fournir que la version propriétaire pour faire partie de la communauté, ce n’est pas évident, peu d’intégrateurs sont capables d’assumer un fork, même à plusieurs), ou quand l’(les) auteur(s) joue(nt) le jeu du libre réellement.

10 Logiciels OPEN SOURCE

Alfresco
Mozilla Firefox
Oracle OpenOffice
Linux
Apache Tomcat
MYSQL
Eclipse
OpenStack
Pentaho Community Edition
Talend Open Studio

La licence LGPL est justement un assouplissement de la licence LIBRE GPL pour être « compatible » avec des parties qui ne sont pas compatibles avec la GPL, notamment les logiciels ou des « bouts de codes » OPEN SOURCE justement.

Tout ces logiciels sont LIBRE au sens de la FSF, vous ne répondez pas à la question. Quand à la LGPL elle est utilisée par des librairies pour pouvoir les utiliser depuis des logiciels propriétaires via leur interface publique, ça n’a rien à voir avec l’OPEN SOURCE (voilà vous m’avez contaminé j’utilise des majuscules). Linux n’est pas sous LGPLv2 mais sous GPLv2 mais les développeurs ont notifié qu’ils n’attaqueraient jamais un logiciel qui utilise ses interfaces publiques (appels systèmes), mais c’est simplement une annotation faite à la GPL.

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