Dépasser l'opposition entre logiciels libres et logiciels propriétaires

Donc d’après vous si l’administration Française utilise OpenOffice et que la communauté autour de ce logiciel s’en détourne, l’état Français va mettre tout un tas d’experts sur le sujet et maintenir cette suite à grand frais. Oui ça c’est vraiment amusant je dois dire.

On est d’accord sur les formats et sur le mouchardage. Ceci dit il me parait très complexe d’aller investiguer un code source de millions de lignes de code pour savoir s’il y a une back door. Il me parait plus simple de développer des outils de contrôle externes qui vérifie cela (sorte de firewall) en boite noire. En plus ça marcherait quelque soit le type de logiciel, open source ou pas.

Il nous arrive de faire des développements spécifiques mais notre business model est orienté produit. J’essaie de vous dire qu’on ne pourrait pas vivre qu’avec du service car nous sommes sur un marché de niche. Le modèle de licence classique est parfait pour nous. Par contre nos formats de données sont tous ouverts et standards.

« La différence entre les logiciels libres et les logiciels propriétaires est juridique »

Tout à fait d’accord. La différence n’a pas pour fondement l’aspect financier : un logiciel propriétaire peut être gratuit (ex. freeware) il n’est pas libre pour autant. De même, la mise à disposition du code source est nécessaire mais, n’est pas suffisante pour être un logiciel libre : il faut y ajouter un point juridique sur le périmètre d’ouverture des droits que concèdent le ou les auteurs : c’est la licence.

Dans le contexte de l’Etat, les droits d’auteurs dans les marchés publics de prestations intellectuelles informatiques sont régis par les clauses administratives générales relatives aux technologies de l’information et des communications (le CCAG-TIC) : par défaut, elles ne prévoient pas les principes du code source ouvert et ré-utilisable …

Cependant, il est possible d’y déroger et de permettre de s’inscrire dans les principes du Logiciel Libre : il suffit de l’écrire dans les clauses administratives particulières de la consultation (le CCAP).

Cela a fait l’objet d’une session de présentation lors des RMLL 2015 à Beauvais.
Si cela vous intéresse, vous trouverez des infos plus détaillés dans le sujet « Quel clausier pour les marchés publics comportant des prestations intellectuelles informatiques autour des Logiciels Libres ? »

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Il doit et peut le faire. Enfin, il ferait mieux de le faire avec Libre Office et non Apache OpenOffice qui est un projet qui a pris beaucoup de retard, entre autre du à une gouvernance fermée héritée de l’époque de Sun.

Cette liste est assez contestable, mais on y retrouve quantité de projets OpenSource, en particulier en terme de gouvernance de la communauté (coût élevé de la contribution.)

Toujours étrange ce fantasme de détournement de la communauté alors qu’il n’y a pas de fantasme d’abandon d’un projet en logiciel fermé par son entreprise !

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Je ne comprends pas de quel fantasme vous parlez ?!

Et vous pourriez en vendre en plus ? :slight_smile: Il n’est pas possible de détecter des backdoors surtout que 99% des logiciels de sont pas spécifiés formellement et que vérifier formellement du code toute venant est une gageure mais vous devez le savoir; ça ne marche que dans de cas très restreints style langage synchrone ou logiciels développés dans des langages de preuves, mais va-t-on réécrire LibreOffice en Coq ou en Estérel ? Si vraiment on pouvait trouver tous les bugs de sécurité en appuyant sur un bouton ça se saurait. et il n’y aurait pas une CVE sur OpenSSL tous les 6 mois.

Donc la meilleure solution pour l’instant ce sont les sandbox, le logiciel libre avance à grand pas sur ce point voir xdg-app par exemple et tous les projets utilisant des technologies de containerisation pour déployer du logiciel.

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Bien sûr, mais sur du code fermé on a encore moins de chance de les détecter… et encore moins de les corriger dans un très court délais.

Demandez ce qu’en pense l’ANSSI… mon petit doigt me dit que le code ouvert y est très bien vu.

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Vous confondez droits patrimoniaux et droits moraux. Toutes ces œuvres (fermées, open source ou libres) ont un propriétaire. On qualifie souvent, à tort, le logiciel fermé, de « propriétaire ». C’est la licence qui détermine si un logiciel est fermé ou libre/open source et non le fait qu’il soit détenu par un propriétaire.

La terme appropriabilité est un concept (théorique) provenant de l’économie. Dans la littérature on dit que le logiciel libre relève d’un régime d’appropriabilité faible. On oppose à cela le régime à forte appropriabilité (logiciel fermé voire breveté dans certains pays).

Les licences GNU, c’est-à-dire, GPL, AGPL, LGPL et FDL sont des licences libres.
Quel sens de la FSF ?

Si je me réfère au site fondateur de la FSF à propos de Linux il faut bien distinguer les distributions LIBRE comme GNU/Linux ou PROPRIETAIRE (privateur de liberté) Linux

Linux et le système GNU (explications)
http://www.gnu.org/gnu/linux-and-gnu.fr.html

Distributions GNU/Linux libres
http://www.gnu.org/distros/free-distros.html
BLAG Linux
Dragora
Dynebolic
Guix System Distribution
gNewSense
Musix
Parabola GNU/Linux
Trisquel (distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu)
Ututo XS
LibreCMC (système embarqué)
ProteanOS (système embarqué)

Pourquoi nous n’homologuons pas d’autres systèmes (distributions Linux)
http://www.gnu.org/distros/common-distros.html
Arch GNU/Linux
Canaima
CentOS
Debian GNU/Linux
Fedora
Gentoo GNU/Linux
Mandriva GNU/Linux
Mint GNU/Linux
openSUSE
Red Hat GNU/Linux
Slackware
SteamOS
SUSE GNU/Linux Enterprise
Tails
Ubuntu GNU/Linux
Systèmes BSD
Haiku
Android
CyanogenMod
ReactOS

Comme vous pouvez le voir ici, les éditeurs nomment parfois leurs distributions avec GNU/Linux qui créé la confusion dans les esprits mais qui ne sont pas pour autant LIBRE. Il ne suffit pas de dire que ce soit libre, il faut encore que ça le soit réellement. Bien entendu, des communautés d’éditeurs affirment leur intentions en faveur du LIBRE mais ne l’inscrivent pas dans leurs licences OPEN SOURCE

Comment mettre du LIBRE dans les marchés public ?

Vous mélangez distributions et logiciels, c’est réellement un autre sujet que celui de l’inclusion ou pas de logiciels non-libres (firmware principalement) dans une distribution.

La vision d’un méchant éditeur open-source ! :slightly_smiling:

Je viens de parcourir le répertoire des LOGICIEL LIBRE de la FSF et aucun que j’ai cité n’est LIBRE sauf un pour une des versions. Voir détail ci-après.

Où avez vous vu que « Tout ces logiciels sont LIBRE au sens de la FSF, » ? Pouvez vous donner une source d’information ?

DÉTAIL DES 10 APPLICATIONS QUE J’AVAIS CITÉ COMME OPEN SOURCE :

Alfresco

Une des trois version est sous LGPLv3 clairement une offre d’appel à fonctionnalités diminuées pour les autres à souscription.
http://directory.fsf.org/wiki/Alfresco

Mozilla Firefox

N’est pas LIBRE. En revanche un fork « IceCat » l’est.
http://directory.fsf.org/wiki/IceCat

Oracle OpenOffice

N’est pas LIBRE selon FSF. En revanche le fork LibreOffice l’est.
http://directory.fsf.org/wiki/LibreOffice

Linux

Voir une réponse que j’ai déjà effectuée plus haut. Mais en résumé : n’est pas considéré comme LIBRE. Les versions Linux LIBRE sont listées ici : http://www.gnu.org/distros/free-distros.html

Apache Tomcat

Tomcat est un projet OPEN SOURCE. La version 7 est celle qui est la moins en contradiction avec le LIBRE. Il suffit de modifier des éléments comme décrit dans la page FSF Index pour limiter des restrictions qu’impose Apache.
http://directory.fsf.org/wiki/Tomcat7

MYSQL

N’est pas supporté comme LIBRE
http://directory.fsf.org/wiki?search=mysql&title=Special%3ASearch
Préférer MariaDB Community qui lui est référencé LIBRE
http://directory.fsf.org/wiki/MariaDB

Eclipse

Sous différentes licences dont la licence EPL
Liste des licences Eclipse : https://www.eclipse.org/legal/
N’entrave pas le développement d’application LIBRE
http://directory.fsf.org/wiki/Eclipse#tab=Details
Seul un module d’extension sous Eclipse est LIBRE :
Yakindu Statechart Tools
http://directory.fsf.org/wiki/Eclipse#tab=Overview

OpenStack

Seul un module d’OpenStack est LIBRE : Openstack-doc-tools
http://directory.fsf.org/wiki/Openstack-doc-tools

Pentaho Community Edition

Pas référencé comme LIBRE
http://directory.fsf.org/wiki?search=pentaho&title=Special%3ASearch&fulltext=1

Talend Open Studio

Pas référencé comme LIBRE
http://directory.fsf.org/wiki?search=talend&title=Special%3ASearch&fulltext=1

Quel engouement pour le libre !

Le logiciel, cela reste un produit encore récent dans l’industrie, mal connu (des autres), dont les normes sont en train de se définir.Ceux sont surtout certains producteurs de logiciels qui bloquent.

Le meilleur moyen pour promouvoir le libre, c’est justement de produire du libre !

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Vous racontez n’importe quoi, l’absence de ce catalogue n’indique pas qu’un logiciel n’est pas libre. Je développe un logiciel sous LGPL, Lasso, http://directory.fsf.org/wiki?title=Special%3ASearch&profile=default&search=lasso&fulltext=Search, oh il n’est pas dans le catalogue, c’est forcément qu’il n’est pas libre.

Un logiciel n’est pas libre parce que la FSF le dit explicitement, il est libre parce que sa licence respecte les 4 libertés fondamentales associés à l’idée de libre et évoquées par la FSF. Ensuite vous confondez Linux et distribution Linux, la version Alfresco sous LGPLv3 est libre, Firefox est libre, je peux l’utiliser, le copier, l’étudier, le modifier et le redistribuer, et je vais m’arrêter là parce que je vais me répéter.

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Pour compléter la réponse de Benjamin, vous pouvez voir ici la liste des licences que la FSF reconnaît comme libres :
http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html
Vous trouverez un tas de licences non libres, qui concernent un logiciel pour le lequel le code est accessible mais qui ne respecte pas les 4 libertés fondamentales.
Si vous voulez citer un logiciel Open Source et pas libre, il vous suffit donc d’en trouver qui soit publiés sous une de ces licences.

Mettez à jour vos informations. Oracle OpenOffice n’existe plus. Le projet a été cédé à la Fondation Apache en 2011. Le logiciel est désormais en licence ALv2 l’une des plus permissives dans le monde du libre.