Indépendance technologique

La problématique de l’indépendance technologique de l’Etat est un sujet qui semble important. Au même titre que l’indépendance énergétique (voire au delà), l’Etat devrait être indépendant technologiquement surtout dans certains domaines.

A votre avis, dans quel(s) domaine(s) l’Etat doit-il assurer son indépendance technologique et à quel(s) prix ?

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@Nordine

L’indépendance est un sujet important, mais cette indépendance doit aussi ne pas se contenter de technologie suiveuse … bien au contraire.

L’état dans son ensemble doit dépendre le moins possible d’entreprises qui pillent autant les utilisateurs que les états par leurs tricheries et évasions fiscales !

Le prix n’en sera que moindre car en changeant de paradigme l’état contribuerait a faire se développer des entreprises respectueuses et créant emplois et richesses donc financièrement l’état et les citoyens s’y retrouveraient bien mieux … au détriment des pilleurs actuels !

C’est donc dans tous les domaines que l’état pourrait assurer son indépendance d’autant plus avec des technologies Libre qu’il pourrait personnaliser selon ses besoins et a moindre coût tout en étant le moteur d’un autre numérique

Il faut arrêter de rêver … un Etat n’est pas en mesure d’assurer une indépendance technologique. Plus rien ne permet aujourd’hui, d’avoir une indépendance technologique. Beaucoup de technologies sont interdépendantes : l’internet ne se seraient pas développés, s’il n’y avait eu aussi le développement de l’électronique (les semi-conducteurs, les processeurs, les mémoires, …) et le développement des télécommunications et des réseaux.
Les semi-conducteurs ne se seraient pas développés s’il n’y avait pas eu de progrès en physique, en chimie, sur l’extraction et l’utilisation des terres rares …
Et puis, au-delà, de l’indépendance technologique, il y a l’aspect économique : l’auto-suffisance ne permet plus de répondre aux besoins financiers, nota

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Il ne faut voir l’état que comme un moteur :wink:
Même si certains de ses services peuvent y participer d’autres structures doivent le faire, mais bien sur pas forcément des entreprises d’état même si dans l’absolu c’est une possibilité, les errements de gestion d’entreprises d’état sont légions depuis des décennies

Les progrès sont maintenant qu’on pourrait faire prochainement des microprocesseur a partir de bois … donc un possible chamboulement qui pourrait permettre de se passer de matériaux rares jusqu’à présent stratégique. Idem par exemple pour les panneau produisant de l’électricité … le silicium n’est pas l’avenir !

Ça peut aussi être l’opportunité de ré-industrialiser ce qui à été externalisé a outrance et dont on voit maintenant les problèmes

Mais y a t il réellement volonté de l’état, dont certains membres sont plus au service de l’intérêt privé que l’intérêt général

D’un autre coté sans l’état d’autres acteurs que les entreprises, peuvent aussi se mobiliser dans l’intérêt général

Merci pour vos contributions. Je vais recentrer un peu le débat car l’idée n’est pas de s’isoler du monde et de tout réaliser en France. Il s’agit plutôt de mettre en évidence ce qui n’est pas acceptable d’avoir sous le contrôle d’une puissance étrangère.

Je vais étayer ce point de vue en donnant quelques exemples. Pour le logiciel, beaucoup de machines des services de l’Etat tournent sous un système d’exploitation fermé et contrôlé par une entreprise étrangère. Par ailleurs, beaucoup de microprocesseurs modernes sont pilotables à distance (machine éteinte). Qui peut garantir l’intégrité du système d’information dans ce contexte ? Je pense que l’actualité parle d’elle même !

Sachant qu’il n’est pas possible de tout contrôler. Dans quels domaines l’Etat doit-il assurer l’indépendance technologique ?

Merci pour le recentrage. Notre problème fondamental est que l’internet est un catenet (cf. document fondateur de Vint Cerf IEN - 48 https://www.rfc-editor.org/ien/ien48.txt) dont le jeu de protocoles internet, écrit en 72-82 pour un réseau interallié de services internes (milnet - pas de couche six) n’a pas été mis au niveau (second objectif décrit de Vint Cerf) d’un réseau mondial ouvert. Nous avons été bloqués en 1986 par la prise en main politique par le miltaro-industriel, la création de l’IETF et la stratégie NSA dite du « status-quo ». Aujourd’hui il y a deux solutions : celle tentée par l’IAB de revoir le « protocol stack », pile protocolaire sous centralisation (et donc interopérabilité globale) NSA. Ou de repartir à partir du datagramme IP, hors contrôle NSA, et donc fragmentation des couches sécurisées du réseau. Meilleure protection pour chacun, y compris pour ceux que l’on voudrait pénétrer pour s’en défendre. On sait tous (Etats et LIBRE sérieux) faire, mais décision pas facile. Le premier qui s’y met fera boulle de neige.