Défi n°6 - Réconcilier l'agriculture et la biodiversité

Problématique

Sur les 55 millions d’hectares que compte le territoire français métropolitain, un peu plus de 28 millions d’hectares sont occupés par des activités agricoles.
L’agriculture entretient des relations étroites avec la biodiversité, dont elle peut bénéficier, qu’elle peut modifier, et qu’elle peut contribuer à maintenir, notamment en participant à la trame verte et bleue.
Le Parlement a ainsi reconnu un principe de complémentarité selon lequel « les surfaces agricoles, aquacoles et forestières sont porteuses d’une biodiversité spécifique et variée et les activités agricoles, aquacoles et forestières peuvent être vecteurs d’interactions écosystémiques garantissant, d’une part, la préservation des continuités écologiques et, d’autre part, des services environnementaux qui utilisent les fonctions écologiques d’un écosystème pour restaurer, maintenir ou créer de la biodiversité ».

L’agriculture intensive est aussi un facteur d’érosion de la biodiversité du fait du drainage des zones humides, de la pollution par les engrais chimiques et les pesticides, de l’érosion des sols, etc. La
biodiversité propre aux écosystèmes agricoles est également menacée par l’uniformisation des paysages et des variétés végétales et animales et la réduction de leur diversité génétique, ce qui accroît la vulnérabilité aux insectes nuisibles et aux maladies et incite à appliquer davantage de traitements, perturbant encore plus les écosystèmes, affectant la santé humaine et la sécurité alimentaire et augmentant les coûts.
Réconcilier l’agriculture et la biodiversité est donc une nécessité qui requiert le partage des connaissances, tant sur la biodiversité que sur les pratiques agricoles.

Votre défi

Imaginer comment un outil numérique, utilisant des données de l’agriculture et de la biodiversité, qui peut :

  • Permettre le partage d’expertise, pour connecter le savoir-faire des agriculteurs et le savoir-faire des naturalistes dans une démarche participative
  • Identifier et valoriser les pratiques agricoles favorables à la biodiversité
  • Aider les agriculteurs à mieux connaître et à protéger la biodiversité , en transformant la contrainte en opportunité

Données

Outre les données de l’INPN (données brutes de biodiversité, espaces protégées), voici quelques jeux de données ouvertes sur l’occupation des sols, les usages agricoles, l’agriculture biologique, les infrastructures vertes et la qualité des milieux aquatiques. Il existe beaucoup d’autres données, mais peu sont accessibles à la réutilisation, sont consolidées à l’échelle nationale ou sont disponibles de façon non agrégée.