Dépoiement des outils sharepoint et office de Microsoft dans certains ministère et RGI

Bonjour,

Certains ministères ont visiblement décidé dernièrement d’investir dans des licences sharepoint et office de microsoft !

C’est surprenant car, mis à part le fait que l’on reparte vers du propriétaire après avoir utilisé du libre pendant de très nombreuses années (visiblement lié à la nécessité de mettre en place de nouveaux (!) outils permettant le travail collaboratif : créer des sites de gestion de projets, partage de documents…), cela semble totalement contraire au RGI (les décideurs ont-il d’ailleurs connaissance de ce document).

De plus, n’existe-t-il déjà des logiciels libres présentant ces fonctionnalités et ou n’aurait-il pas été plus pertinent de développer des outils manquant ?

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Bonsoir,
Si c’est bien le cas (?) ne pas hésiter de partager, svp, les DCE qui ont conduit à ces aberrations.
Il y a encore un code des marché, et ce n’est pas pour les chiens (au pire nous avons aussi une cada et des tribunaux).
Enfin, quand on voit ce qui est fait du RGI (et RGA, pour le RGS l’anssi s’en sort pas trop mal mais ne s’est toujours pas positionné sur la question "comment certifier un logiciel libre ? ")…
les administrations n’ont vraiment pas compris qu’il doivent travailler dans un seul interet, celui de nous tous, les citoyens (enfin pour la plupart)
Il me semble que tous les outils nécessaires aux « ETNA » (Environnements de travail numérique de l’agent > qwant) sont disponibles pour « remplir » tous les besoins fonctionnels qui pourraient nécessiter l’utilisation de ces solutions privative contre « rentes », ça c’est une certitude.
Perso je ne vois pas grand chose qui pourrait manquer ? Peut être un cd-rom et des fenêtres pour faire « Suivant » « Suivant » « Suivant »… avec une souris :frowning:
Merci pour les infos (si possible).
slts
fa

C’est en tout cas le cas au CNRS où les applications ODS MyCom et ODS MyCore sont basées sur Sharepoint.
Du point de vue sécurité-confidentialité les serveurs sur lesquels les applications sont installées dépendent du CNRS, du moins officiellement ce qui est sensé résoudre les problèmes de fuite éventuels - toujours officiellement.

Bonsoir,
Oui, des ministères font le choix de recourir aux produits de Microsoft. Ce changement de stratégie est une réponse aux grognes régulières d’agents, dont les missions sont « incompatibles » avec les logiciels libres. Un exemple : la France est le seul pays européen à s’être opposé à la transmission des données sous Excel à une agence europénne. Résultat : il faut saisir des fichiers XLSM.
C’est un sujet extrêmement complexe, qui touche nos pratiques et qui est fortement dépendant de nos partenaires.
–st

Ah bon… et sur quelle base ce choix ridicule a été fait ?

Le RGI n’interdit pas de transmettre des fichiers XLS, c’est la fourniture exclusive de XLS qui n’est pas RGI compliant…

Une agence européenne demande aux Etats membres de lui transmettre des informations statistiques. Elle leur a demandé de se positionner vis-à-vis d’Excel. La France s’est opposée à la transmission via Excel au regard du RGI (c’était en 2015 avec accord de la DINSIC). Comme seul un pays s’est opposé, l’agence européenne a donc retenu Excel. Il est à noter que les pays doivent remplir un fichier Excel bourré de macros de vérification… La question de transmettre sous un autre format ne se pose donc pas.

Ce qui est franchement suprenant et pour le moins cocasse, c’est qu’à tous les niveaux, on constate la main mise des GAFAM sur l’économie européenn : la commission déplore sa trop grande dépendance aux produits microsoft, nos parlementaires (et visiblement les Italiens prochainement) ont voté une loi pour taxer les grandes entreprises du numérique et que fait-on, on continue à acheter leurs produits et à renforcer notre dépendance !
J’avoue ne plus comprendre. On marche réellement sur la tête.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? C’est la question que je me pose depuis plusieurs années. Je pense que j’ai maintenant la réponse.

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Bonjour,

Sachez, mesdames messieurs, que malheureusement, le choix du logiciel libre n’a pas que des avangtages pour les utilisateurs de lecteurs d’écran dont je suis.

Si je prends le cas de la suite LibreOffice, il n’est que TRÈS partiellement accessible. Et c’est bien dommage car l’interface classique par menus et sou-menus est bien plus simple à utiliser pour un aveugl que ces fameux rubans beaucoup trop complexes sous MS-Office.

Le système des menus et sous-menus avait pourtant bien été utilisé pendant des années par Microsoft aussi bien sous les versions ancienne de Word (à partir de la version 5.5 sous DOS) jusq’à la version d’Office 2003. Pourquoi ce brutal changement avec Office 2007 ? Jocker !

Enfin, je concluerai, sans vouloir être polémique, que le standard Microsoft s’est imposé dans le monde dans beaucoup de pays quoiqu’on en dise. Á nous Européens et Français à faire aussi bien et mieux si c’était possible en incluant l’accessibilité pour que l’informatique (au sens large) et donc la bureautique soient, et non seulement parfois INCLUSIVES et non encore trop souvent EXCLUSIVES et pénalisantes pour une meilleure insertion professionnelle.

Pour finir, je note qu’au ministère de l’intérieur, malgré la constitution d’un groupe de travail sur l’accessibilité numérique devant promouvoir et favoriser l’accessibilité des applications métiers, rien a bougé depuis. D’ailleurs, ce gt n’a plus été réuni depuis le 4 décembr’ 2017. C’est pour moi proprement scandaleux et en pleine contravention avec les lois et règlements en vigueur depuis maintenant 10 anvs avec l’avènement du RGAA.

Gardons courage, malrgré bien des obstacles qui semblent infranchissables alors que le numérique a pu susciter un grand espoir pour un certain nombre d’entre nous. On connaît les remèdes, mais …

Bonne journée.