Bonjour,
Je représente la société atReal qui est une SSLL créée en janvier 2003, spécialisée dans le développement et le service autour de logiciels libres pour les collectivités. atReal est très impliqué dans le projet OpenMairie initialisé en 2004 par la Ville d’Arles, dont l’objectif est la création d’un patrimoine de logiciels libres métiers à destination des collectivités.
Nous avons tenté, depuis 2005, plusieurs approches visant à aider les collectivités à mutualiser leurs ressources, humaines ou financières, dans l’objectif de créer et faire évoluer ce patrimoine de logiciels. L’approche est simple : le développement qui a été financé est disponible pour tout le monde. Chacun est libre d’apporter sa contribution. Nous faisons en sorte que le travail soit mutualisé chaque fois que c’est possible (quasiment tout le temps) et chaque contribution profite au logiciel et si possible à l’environnement de développement OpenMairie afin d’augmenter le patrimoine collectif.
Nous avons, à de multiples reprises, tenté de mettre en place le co-financement de développements. Cela a rarement marché, souvent pour des question de calendrier différent selon les acteurs. En général on a plutôt un acteur qui apporte seul une évolution puis bénéficie des apports des autres. Cet apport peut être la première version d’un logiciel ou une évolution d’un logiciel existant. L’éthique du prestataire est nécessaire pour être certain qu’il fasse le nécessaire pour que la contribution soit acceptée par le projet, ce qui est nécessaire pour bénéficier ensuite des évolutions ultérieures.
Nous travaillons en effet sur un modèle de logiciel libre communautaire. Dans le cas de l’une des solutions que nous développons nous avons investi le développement et l’avons refinancé par des commandes. Ce modèle fonctionne aussi même si dans ce cas l’entreprise porte le risque.
OpenMaire est un groupe ouvert dans lequel participent des acteurs publics et privés partageant un objectif commun. Cette mixité permet aussi une meilleure diffusion des logiciels. En effet les initiateurs sont généralement les acteurs publics, mais ce sont les entreprises qui permettent à de nouveaux acteurs publics d’adopter la solution tout en bénéficiant de prestations professionnelles (formation, veille réglementaire avec engagement etc.). L’écho-système s’agrandit alors et le logiciel gagne en maturité. Les logiciels sont utilisés par des collectivités de toutes tailles (d’une centaine à un million d’habitants) ainsi que par des syndicats, EPCI et autres instances intercommunales.
OpenMairie a défini des règles de gouvernance pour assurer la neutralité des acteurs. Ce point est nécessaire pour en garantir la pérennité. Cela va aussi dans le sens de la remarque de @felie .
Enfin je partage le sentiment de @coudot sur le bon fonctionnement de la collaboration public/privé et professionnel/communautaire.